NelsonMandela: Non Ă  l’apartheid. Tous les ĂȘtres humains naissent libres et Ă©gaux en dignitĂ© et en droits. (article premier) Tout individu a droit Ă  la vie, Ă  la libertĂ© et Ă  la sĂ»retĂ© de sa personne. (article 3) Nul ne sera soumis Ă  la torture, ni Ă  des peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants. (article 4) Groupede Ressources Anglais AcadĂ©mie de Versailles – Juliette Chazan, LGT Camille Claudel, Palaiseau South Africa : the Young Democracy Takes Stock PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du projet Public visĂ© : classes de terminales, tronc commun, sĂ©ries gĂ©nĂ©rales. Enplus de la vie, d’une forte constitution, et d’un lien immuable Ă  la famille royale des Thembus, la seule chose que m’a donnĂ©e mon pĂšre Ă  la naissance a Ă©tĂ© un nom, Rolihlahla. En xhosa, Rolihlahla signifie littĂ©ralement « tirer la branche d’un arbre », mais dans la langue courante sa signification plus prĂ©cise est « celui qui crĂ©e des problĂšmes ». Je ne crois pas que ExposĂ©Nelson Mandela Sommaire 1. BIOGRAPHIE DE NELSON MANDELA 2. SA JEUNESSE 3. LUTTE CONTRE L'APARTHEID 4. L'EMPRISONNEMENT 5. NELSON MANDELA PRESIDENT 6. SA MORT 1. biographie 1. Courte Biographie sur Nelson Mandela Nelson Rolihlahla Mandela est nĂ© dans l'ancien Bantoustan, en NELSONMANDELA CAMILLE CHAMBETTAZ - 9vp4 Nelson Mandela: nelson mandela Rolihlahla Mandela est nĂ© le 18 juillet 1918 dans le clan Madiba, dans le village de Mvezo, en afrique du sud. Nelson Mandela est mort le 5 dĂ©cembre 2013. Mvezo, Afrique du sud fonction: Nelson Mandela est un Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd. Le Monde Afrique Il y a un an dĂ©cĂ©dait l'ancien chef d'Etat sud-africain et Prix Nobel de la paix. Il disait qu'il n'Ă©tait ni un saint ni un prophĂšte ». Il dĂ©plorait qu'on le prĂ©sente comme une sorte de demi-dieu ». Il insistait sur ses erreurs », ses insuffisances », ses impatiences ». Jusqu'au bout, tandis qu'on le fĂȘtait Ă  travers le monde, tandis que les Etats et les puissants lui tressaient des lauriers, lui dressaient des statues, lui dĂ©cernaient des palmes et des rĂ©compenses, tandis qu'un peu partout on donnait son nom Ă  des milliers d'Ă©coles, d'universitĂ©s, de rues, de places, de parcs et d'institutions diverses, jusqu'au bout il s'est voulu un homme comme les autres, un pĂ©cheur qui essaie de s'amĂ©liorer ». Nelson Mandela est mort Ă  l'Ăąge de 95 ans Ă  son domicile de Johannesburg, a annoncĂ© dans la soirĂ©e du jeudi 5 dĂ©cembre le prĂ©sident sud-africain Jacob Zuma, en direct Ă  la tĂ©lĂ©vision publique. Notre cher Madiba aura des funĂ©railles d'Etat », a-t-il ajoutĂ©, annonçant que les drapeaux seraient en berne Ă  partir de vendredi et jusqu'aux obsĂšques qui auront lieu le 15 dĂ©cembre Ă  Qunu, son village natal. Le 10 dĂ©cembre, une cĂ©rĂ©monie nationale d'hommage se dĂ©roulera au stade de Soweto. Sa dĂ©pouille sera exposĂ©e au siĂšge de la prĂ©sidence Ă  Pretoria, du 11 au 13 dĂ©cembre. On l'a comparĂ©, et on l'identifiera plus encore maintenant qu'il est mort, au Mahatma Gandhi, au dalaĂŻ lama, Ă  Martin Luther King. MĂȘme charisme, mĂȘme volontĂ© farouche. L'histoire tranchera. Bill Clinton voyait en lui le triomphe de l'esprit humain, le symbole de la grandeur d'Ăąme nĂ©e dans l'adversitĂ© ». Il est plus probable que Nelson Rolihlahla Mandela restera, pour l'Afrique, ce qu'Abraham Lincoln fut pour l'AmĂ©rique du Nord, ou Simon Bolivar pour celle du Sud un libĂ©rateur. Il aimait les jolies femmes, les beaux costumes, les chemises bariolĂ©es, la boxe, la musique et la danse. DivorcĂ© deux fois, il a fait cinq enfants Ă  deux Ă©pouses successives avant de finir sa vie avec une troisiĂšme. Il lui est arrivĂ© de mentir, de manipuler des interlocuteurs, de pactiser avec des gens peu recommandables, de se laisser emporter par la colĂšre, de se montrer injuste, indiffĂ©rent ou dictatorial avec des proches, des collĂšgues, voire avec ses enfants. ÉLEVÉ POUR RÉGNER ET COMMANDER Ce n'Ă©tait ni un messager de Dieu ni un ange descendu du ciel. Pas mĂȘme un pacifiste. C'Ă©tait un humain, issu de la noblesse d'Afrique, un fils de chef, nĂ© dans l'orbite des Ă©toiles, Ă©levĂ© pour rĂ©gner et commander. Mandela Ă©tait un gĂ©ant comme il en Ă©clot moins d'un par siĂšcle sur la planĂšte. Il faudrait une bibliothĂšque entiĂšre pour restituer l'Ɠuvre du personnage. Et des centaines d'ouvrages ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©crits Ă  travers le monde sur le destin et la pensĂ©e de ce charismatique et Ă©nigmatique vieux sage. Aujourd'hui, on s'interroge sur l'avenir de l'Afrique du Sud, et sur la pĂ©rennitĂ© de l'hĂ©ritage dĂ©mocratique qu'il a laissĂ©. Certains radicaux se demandent si Madiba » – comme il aimait Ă  ĂȘtre nommĂ© parce que c'Ă©tait le nom de son clan tribal et qu'il n'avait jamais su » pourquoi sa premiĂšre institutrice, une missionnaire britannique, lui avait attribuĂ© d'autoritĂ© le nom de Nelson Ă  l'Ăąge de 9 ans, alors que son vrai prĂ©nom Ă©tait Rolihlahla – ne s'est pas trompĂ©. Au vu des fortes inĂ©galitĂ©s et des injustices qui perdurent dans la RĂ©publique arc-en-ciel », le plus souvent au profit de la minoritĂ© blanche, certains avancent que Mandela a trop cĂ©dĂ© Ă  cette derniĂšre, lui a trop pardonnĂ©. Qu'il eĂ»t peut-ĂȘtre mieux valu une vraie rĂ©volution accompagnĂ©e d'une vĂ©ritable redistribution des richesses, des droits et des privilĂšges au profit de la majoritĂ© noire. En clair, ils reprochent au fauteur de troubles » – traduction approximative de "Rolihlahla" en langue xhosa – de s'ĂȘtre montrĂ© trop clĂ©ment avec la minoritĂ© blanche, d'avoir assurĂ© une transition dĂ©mocratique en douceur, d'avoir instaurĂ© la rĂšgle du un homme, une voix » et d'ĂȘtre ainsi devenu, le plus Ă©quitablement du monde et avec le minimum de troubles et d'affrontements possibles, le premier prĂ©sident noir Ă©lu par tout le peuple d'Afrique du Sud. En d'autres termes, on lui reproche ce qui restera Ă  jamais dans l'histoire comme sa plus grande Ɠuvre avoir Ă©vitĂ© Ă  son pays sans doute la plus sanglante des guerres civiles d'Afrique. UN IDÉAL POUR LEQUEL JE SUIS PRÊT À MOURIR » DĂšs avant sa libĂ©ration, le 11 fĂ©vrier 1990, aprĂšs vingt-sept annĂ©es d'enfermement, cet homme d'exception Ă©tait dĂ©jĂ  un exemple pour tous les opprimĂ©s de la terre, une lĂ©gende, un mythe quasi universel. Cinq phrases, prononcĂ©es en conclusion d'une plaidoirie de quatre heures Ă  son propre procĂšs le 20 avril 1964, lui avaient ouvert Ă  jamais le cƓur des hommes. Ce texte, qui fit le tour du monde avant que le gouvernement minoritaire blanc de l'apartheid interdise sa diffusion et bannisse pendant trois dĂ©cennies jusqu'au nom et aux traits du cĂ©lĂšbre prisonnier de Robben Island, le voici J'ai dĂ©diĂ© ma vie Ă  la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu la domination blanche et j'ai combattu la domination noire. J'ai chĂ©ri l'idĂ©al d'une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique et libre dans laquelle tous vivraient ensemble, dans l'harmonie, avec d'Ă©gales opportunitĂ©s. C'est un idĂ©al que j'espĂšre atteindre et pour lequel j'espĂšre vivre. Mais, si besoin est, c'est un idĂ©al pour lequel je suis prĂȘt Ă  mourir. » Six semaines plus tard, le 11 juin 1964, Nelson Mandela, qui Ă©tait en prison depuis dĂ©jĂ  deux ans, Ă©chappait de justesse Ă  la peine de mort et Ă©tait condamnĂ©, avec huit de ses camarades de combat, Ă  la prison Ă  vie pour haute trahison et tentative de renversement par la force du gouvernement » blanc. Au cas oĂč la potence aurait Ă©tĂ©, comme pour tant d'autres, au bout du chemin, Mandela avait prĂ©parĂ© pour la postĂ©ritĂ© une autre petite phrase retrouvĂ©e plus tard dans ses notes de cellule Je veux que tous ici sachent que je vais Ă  la rencontre de mon destin comme un homme. » Ce courage, ce panache devant une mort si injuste, ne venaient Ă©videmment pas de nulle part. Ces qualitĂ©s autant que la vision du prisonnier politique le plus cĂ©lĂ©brĂ© de l'univers accompagnĂšrent toute la longue vie de l' Africain capital », comme on allait plus tard le cĂ©lĂ©brer. LE PÈRE, CHEF DU CLAN MADIBA, BANNI DE SA TERRE Rolihlahla Mandela naĂźt le 18 juillet 1918 dans une hutte circulaire du village de Mvezo, dans le district d'Umtata. Peu aprĂšs sa naissance, le pĂšre, chef du clan Madiba et membre de la dynastie des Thembu, qui rĂ©gnait depuis des siĂšcles sur la rĂ©gion du Transkei, est banni de sa terre par l'autoritĂ© coloniale blanche au motif qu'il n'Ă©tait pas assez coopĂ©ratif. Roi des Thembu, l'une des grandes tribus de la nation Xhosa, seconde en nombre dans le pays derriĂšre les Zoulous, l'arriĂšre-grand-pĂšre de Rolihlahla, mort en 1832, avait un fils appelĂ© Mandela, source, plus tard, du patronyme familial. DĂ©portĂ© dans un autre village proche, nommĂ© Qunu – la hutte familiale existe toujours et Mandela prĂ©sident s'y fera construire une autre maison –, le chef destituĂ© des Madiba, ses quatre Ă©pouses et ses treize enfants vivent chichement, mais avec dignitĂ©. Les Thembu reconnaissent son rang et, lorsque le pĂšre meurt de tuberculose, Rolihlahla, alors ĂągĂ© de 9 ans, est pris en charge par le rĂ©gent de la tribu. Il deviendra le premier de sa famille Ă  aller en classe, dans une mission mĂ©thodiste. PrĂ©sident, Mandela ira souvent se ressourcer dans son village, auprĂšs de son clan. Dans ses MĂ©moires, il Ă©voque l'enfance heureuse » qu'il y mena au milieu des vaches qu'il avait Ă  garder. Je me souviens avoir Ă©coutĂ© les anciens de ma tribu raconter les histoires d'autrefois, le bonheur d'autrefois et puis les guerres livrĂ©es par nos ancĂȘtres pour dĂ©fendre notre patrie » contre le colonisateur. Madiba est fier » de ses racines tribales. A l'ouverture de son ultime procĂšs, le 9 octobre 1963, il se prĂ©sente drapĂ© dans un kaross, la cape traditionnelle en peau de lĂ©opard des dignitaires xhosa. J'ai choisi de revĂȘtir ce costume pour souligner le symbolisme de l'Africain noir dans un tribunal exclusivement blanc », explique-t-il. Mandela le grand communicateur », qui fera si souvent merveille plus tard, qui saura, d'instinct, utiliser l'image et les mĂ©dias pour avancer sa grande cause de la rĂ©conciliation entre les races, perce dĂ©jĂ  sous le est conscient de son rang jusqu'Ă  l'arrogance », diront certains de ses amis. On peut tout m'imposer, mais dĂ©truire ma dignitĂ©, jamais ! » Toujours poli et courtois avec ses gardiens afrikaners, Ă  Robben Island comme dans la prison Pollsmoor oĂč il sera transfĂ©rĂ© en 1982, il exige et obtient, malgrĂ© les mauvais traitements que tous les dĂ©tenus ont Ă  endurer, d'ĂȘtre traitĂ© avec respect. A la fin des annĂ©es 1990, il sera l'un des rares chefs d'Etat du monde Ă  donner du chĂšre Elizabeth » Ă  la reine d'Angleterre
 L'UNIVERSITÉ ROBBEN ISLAND » A l'Ă©cole des Blancs », le jeune Rolihlahla, excellent Ă©lĂšve, a appris leur histoire, leur culture. Il adore Haendel, TchaĂŻkovski, adule Shakespeare. Adulte, il Ă©tudiera Clausewitz et Che Guevara. En prison, il parfait ses connaissances en droit, obtient deux diplĂŽmes d'Ă©tudes supĂ©rieures par correspondance, partage ses acquis avec ses codĂ©tenus – au point que la plupart Ă©voqueront en souriant l'universitĂ© Robben Island » qu'il a mise en place sur l'Ăźle forteresse. En prison, il apprend la langue afrikaans, Ă©tudie l'histoire et la littĂ©rature de l'ennemi », invite ses camarades Ă  faire de mĂȘme, parce qu'un jour, dit-il, il faudra que tous les peuples de notre pays, Afrikaners compris, se comprennent pour vivre ensemble ». La vision est dĂ©jĂ  lĂ , solide. La souffrance peut engendrer l'amertume ou ennoblir, explique Mgr Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix 1984, chef de l'Eglise anglicane sud-africaine et militant infatigable de la lutte antiapartheid. Madiba a dĂ©veloppĂ© une gĂ©nĂ©rositĂ©, une magnanimitĂ© hors du commun. » La personnalitĂ© africaine de Mandela n'y est pas pour rien. Adolescent, il a dĂ©couvert, auprĂšs du rĂ©gent des Thembu, la philosophie centrale de la culture xhosa – et de tous les peuples bantous auxquels appartiennent aussi les Zoulous et d'autres peuples noirs l'ubuntu, une fraternitĂ©, une maniĂšre de vivre ensemble. FondĂ© sur un sentiment d'appartenance Ă  une humanitĂ© plus vaste, le concept contraint ses adeptes Ă  respecter autrui, Ă  faire preuve de compassion, de comprĂ©hension. Il s'oppose Ă  l'Ă©goĂŻsme et Ă  l'individualisme, rĂ©putĂ©s valeurs blanches ». Dans le manifeste que Mandela contribue Ă  rĂ©diger dĂšs 1944 pour la crĂ©ation de la Ligue des jeunes de l'ANC, le CongrĂšs national africain, qui existe alors depuis trente-deux ans mais ne se faisait guĂšre entendre, l'ubuntu, qui interprĂšte l'univers comme un tout organique en chemin vers l'harmonie, est dĂ©jĂ  prĂ©sent. L'idĂ©e fera sa route dans d'autres documents politiques de l'ANC et jusque dans la nouvelle constitution de la nation arc-en-ciel » de 1996. Les Afrikaners, qui ont institutionnalisĂ© le dĂ©veloppement sĂ©parĂ© – apartheid – en 1948, qui ont créé les bantoustans, rĂ©gions autonomes rĂ©servĂ©es aux Noirs, privĂ©s des droits les plus Ă©lĂ©mentaires, mais ont aussi tuĂ©, torturĂ© et emprisonnĂ© des milliers de gens parce qu'ils se rebellaient contre cet ordre inique, doivent-ils Ă  l'Ubuntu d'avoir Ă©chappĂ© aux massacres postapartheid ? Sans doute en partie. PAS UN PACIFISTE Car l'homme qui, aprĂšs sa libĂ©ration, poussera l'exemple du pardon jusqu'Ă  serrer la main du procureur afrikaner qui voulait le pendre en 1964, qui rendra visite Ă  la veuve du Dr Verwoerd, l'architecte historique de l'apartheid, le prĂ©sident qui mettra en place Ă  travers le pays, et contre l'avis de ses camarades de combat, ces commissions VĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation, oĂč les leaders, les serviteurs civils, policiers et militaires de l'apartheid, viendront confesser leurs crimes et demander pardon, cet homme-lĂ , on l'a dit, n'Ă©tait pas un pacifiste. Il ne le niera pas devant ses juges, c'est lui qui, aprĂšs le massacre de Sharpeville, au cours duquel la police blanche abat plus de soixante-sept Noirs dans une manifestation en mars 1960, plaide au sein de l'ANC pour mettre un terme Ă  la stratĂ©gie de non-violence, qui n'avait abouti, en un demi-siĂšcle de pratique, Ă  aucun rĂ©sultat ; lui qui allait crĂ©er et diriger, Ă  partir de juin 1961, l'Umkhonto we Sizwe, la Lance de la nation », branche armĂ©e du mouvement. En juin 1962, aprĂšs une tournĂ©e clandestine dans une douzaine de pays d'Afrique, dont l'AlgĂ©rie, il est en Ethiopie. Il endosse la tenue camouflĂ©e des guĂ©rilleros, apprend le maniement des explosifs et du pistolet-mitrailleur. Il explique que, dans les luttes pour la justice, c'est toujours l'oppresseur qui dĂ©termine les mĂ©thodes d'action » S'il use de la force brute contre les aspirations populaires lĂ©gitimes, s'il refuse tout dialogue significatif et de bonne foi, la meilleure mĂ©thode en toutes circonstances, parce que les conflits sont toujours mieux rĂ©solus par le cerveau que par le sang, alors les opprimĂ©s n'ont d'autre choix que de recourir eux aussi Ă  la force. » ArrĂȘtĂ© dĂšs son retour clandestin d'Ethiopie sur dĂ©nonciation d'un agent de la CIA infiltrĂ© dans l'ANC, l'homme que la presse blanche avait surnommĂ© le mouton noir » pour sa capacitĂ© Ă  Ă©chapper, par des dĂ©guisements divers, Ă  toutes les polices qui le poursuivaient depuis des mois dĂ©jĂ , parce que, en tant que haut dirigeant de l'ANC, il avait organisĂ© des grĂšves et des campagnes de dĂ©sobĂ©issance civile Ă  fort retentissement, Madiba entre en prison le 5 aoĂ»t 1962, condamnĂ© Ă  cinq ans pour ces faits. Et pour avoir quittĂ© le pays clandestinement. MANDELA REFUSE LA LIBÉRATION CONTRE SON RETRAIT POLITIQUE Dix-huit ans plus tard, alors qu'il quitte enfin l' Ăźle du diable » pour Pollsmoor, prĂšs du Cap, le pouvoir blanc commence Ă  mesurer l'aura particuliĂšre de son prisonnier. En fĂ©vrier 1985, le prĂ©sident Botha lui offre la libĂ©ration en Ă©change de son retrait politique et d'un appel public Ă  la cessation des violences. Mandela refuse. Une fois, dix fois, le pouvoir essaie de le tenter. Il n'ignore pas, grĂące aux rares lettres que le dĂ©tenu est autorisĂ© Ă  Ă©crire Ă  sa famille – une seule tous les six mois pendant huit ans –, combien Madiba souffre de la sĂ©paration d'avec sa jeune et belle Ă©pouse, Winnie, ses deux premiers fils, leurs deux filles qu'il ne verra pas grandir. Il sait combien Mandela a souffert de ne pas avoir Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  assister aux funĂ©railles de sa mĂšre, morte d'Ă©puisement en 1968, puis de son fils aĂźnĂ©, son favori sans doute, tuĂ© dans un accident de voiture l'annĂ©e suivante. Mais, rien Ă  faire, Ă  chaque fois, le reclus de Pollsmoor rejette les offres conditionnelles d'Ă©largissement. En novembre 1985, alors qu'il entre dans sa vingt-troisiĂšme annĂ©e de dĂ©tention, le pouvoir blanc, qui commence Ă  vaciller, veut ouvrir des nĂ©gociations directes avec lui. Tenace, il refuse encore Seuls les hommes libres peuvent nĂ©gocier », dit-il. Dialoguer avec les geĂŽliers, voire avec les ministres blancs qui dĂ©filent maintenant dans sa cellule, oui. Sauver le rĂ©gime par quelques rĂ©formettes et concessions Ă  la majoritĂ© noire, non. La situation internationale aidant, la montĂ©e de l'opprobre mondial et des sanctions internationales contre le pouvoir blanc bouleverse l'Ă©quilibre des forces. Ce sont maintenant Mandela et les siens qui fixent leurs conditions Ă  une Ă©ventuelle sortie de prison. L'ANC et ses alliĂ©s communistes et syndicalistes doivent ĂȘtre lĂ©galisĂ©s Ă  nouveau. Tous les prisonniers politiques doivent ĂȘtre libĂ©rĂ©s, les bantoustans créés pour diviser les Noirs et rĂ©server les richesses aux Blancs, dĂ©mantelĂ©s, la rĂšgle dĂ©mocratique, un homme, une voix », acceptĂ©e. Quatre ans plus tard, virtuellement aux abois, le gouvernement de Frederik De Klerk accepte tout. La suite est universellement connue. Le 11 fĂ©vrier 1990, Ă  16 heures, Nelson Rolihlahla Mandela, en costume gris, se dirige vers la grille de sa derniĂšre prison. La cĂ©rĂ©monie est retransmise en mondovision. PERSONNE OU PRESQUE NE L'AVAIT REVU Chacun retient son souffle. Il y a plus d'un quart de siĂšcle que personne ou presque ne l'a revu. Pas mĂȘme en photo. Le hĂ©ros quadragĂ©naire "posterisĂ©" autour du monde a maintenant 73 ans. Les annĂ©es de travaux forcĂ©s dans les carriĂšres de chaux ont brĂ»lĂ© ses yeux, il ne peut plus pleurer. On craint d'apercevoir un frĂȘle vieillard, voĂ»tĂ©, abĂźmĂ©, malade peut-ĂȘtre. Et c'est un miracle. Il se tient, grave, droit comme un I, prenant son Ă©pouse, Winnie, par la main. "Il Ă©tait la personnification de l'avenir", s'Ă©baudit Nadine Gordimer, Ă©crivaine sud-africaine, Prix Nobel de littĂ©rature en 1991. On avait peur qu'il ne soit pas Ă  la hauteur de son mythe, Dieu merci, ces craintes Ă©taient infondĂ©es », s'exclame Mgr Tutu. Son premier discours d'homme libre, au Cap, est Ă  la hauteur de l'Ă©vĂ©nement. Je me tiens ici devant vous, non comme un prophĂšte, mais en humble serviteur 
. Mes dix mille jours d'emprisonnement sont enfin derriĂšre moi 
. Je place les annĂ©es de vie qui me restent entre vos mains. » La foule exulte. Partout dans le monde, les opprimĂ©s communient. Lui a le sentiment de marcher vers une nouvelle vie. Elle sera compliquĂ©e. Le pouvoir est en vue, pas encore entre ses mains. Il y a des Ă©meutes sanglantes entre les Zoulous et l'ANC, des assassinats et des rĂšglements de comptes par milliers, une tentative meurtriĂšre de coup d'Etat de l'extrĂȘme droite afrikaner. Il est sur tous les fronts. Tour Ă  tour, il cajole, condamne, menace. Il s'affirme comme le chef d'Etat qu'il n'est pas encore. Et il finit par triompher. PREMIER PRÉSIDENT SUD-AFRICAIN ÉLU DÉMOCRATIQUEMENT Le 10 mai 1994, aprĂšs quatre longues et difficiles annĂ©es de nĂ©gociations pied Ă  pied avec la minoritĂ© blanche, de plaidoiries enflammĂ©es autour du monde, l'icĂŽne prĂȘte serment il est le premier prĂ©sident de la RĂ©publique sud-africaine Ă©lu dĂ©mocratiquement. Son parti a obtenu 62,6 % des voix. Jamais, plus jamais, ce beau pays ne vivra l'oppression des uns par les autres, lance-t-il. L'humanitĂ© ne connaĂźtra pas plus grand accomplissement. Que rĂšgne la libertĂ© ! » L'homme a rejoint sa lĂ©gende. Chef de l'Etat, il donne les grandes orientations, multiplie les gestes symboliques de rĂ©conciliation. En prison dĂ©jĂ , le pardon Ă©tait une stratĂ©gie de survie pour lui », Ă©crit Bill Clinton, prĂ©sident des Etats-Unis de 1993 Ă  2001. Pour le reste, il laisse son premier ministre, Thabo Mbeki, gĂ©rer le pays, plonger les mains dans le cambouis, changer les lois, passer les compromis nĂ©cessaires Ă  la paix civile, bref, gouverner. Madiba a prĂ©venu qu'en raison de son grand Ăąge et de sa soif de dĂ©couvrir ce monde de jumbo-jets, de satellites et d'ordinateurs qu'il n'a pas connus, il ne ferait qu'un seul mandat. En mai 1999, il se retire de la scĂšne politique. Trois ans plus tĂŽt, Ă©voquant l'immense solitude » qui fut la sienne aprĂšs sa libĂ©ration aux cĂŽtĂ©s de Winnie, laquelle a multipliĂ© les frasques et encouragĂ© l'extrĂ©misme, il a demandĂ© le divorce. Fin 1993, dĂ©jĂ  sĂ©parĂ© d'elle, il est tombĂ© amoureux pour la derniĂšre fois de sa vie. Douce, intelligente, pleine de compassion, Graça Machel a vingt-sept ans de moins que lui. Elle est veuve du prĂ©sident du Mozambique, Samora Machel, disparu en 1986. Il est, dit-il, trĂšs attirĂ© par cette remarquable femme ». Elle l'aime aussi, ils sont vus partout ensemble, main dans la main. Le 18 juillet 1998, pour le 80e anniversaire du grand homme, Graça dit enfin oui. L'heure du dĂ©part approche. AprĂšs 1999, peu Ă  peu, Madiba se retire des affaires du monde, il ne commente plus les affaires politiques. Sauf exception, comme en 2003, lorsque George W. Bush, un prĂ©sident qui ne sait pas rĂ©flĂ©chir », lance l'attaque sur l'Irak. On sait que les dĂ©boires de son successeur, Thabo Mbeki, Ă©jectĂ© du pouvoir par ses rivaux de l'ANC, le dĂ©sespĂšrent ». Mais, disciplinĂ© jusqu'au bout, il ne dit mot. Et soutient, en 2009, la candidature Ă  la prĂ©sidence d'un ex-compagnon de prison, Jacob Zuma. Il honorera encore de sa prĂ©sence quelques galas de charitĂ© pour les fondations – en faveur de l'enfance surtout – qu'il patronne, participe aux campagnes internationales de lutte contre le sida et, en juillet 2010, assiste au match de clĂŽture de la Coupe du monde de football, qui s'est tenue en Afrique du Sud. Au crĂ©puscule de sa longue vie, Madiba le magicien partageait son temps entre Johannesburg et le Mozambique, coulant ses derniers jours dans la paix et le silence. AuprĂšs de Graça, son ultime amour. Lire L' Afrique du Sud de l'apartheid Ă  Mandela TĂ©lĂ©charger L'Africain capital », hommage du Monde » Ă  Nelson Mandela une application pour iPad Ă  dĂ©couvrir sur l'App Store, dans la collection Le Monde MĂ©moire ». Retrouvez Ă©galement Mandela, leçons d'une vie », un hors-sĂ©rie Le Monde », en kiosques. Patrice Claude Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Sujet du devoirBonjour je dois faire un exposĂ© sur nelson mandela en anglais avez vous des liens avec des articles en anglais qui explique bien sa vie, son parcours ? MĂȘme des liens de discours de nelson mandela sur youtube serait vraiment trĂšs utile merci. Il me faut surtout plus d'info mais simple car sur wikipĂ©dia c'est trĂšs dĂ©taillĂ© avec des mots dur et si je les mets en anglais dans ma classe ils ne risquent pas de bien comprendre OĂč j'en suis dans mon devoirJ'ai dĂ©taillĂ© sa vie mais dans le grandes lignes l'exposĂ© et trĂšs court pour l'instant date naissance/mort, endroit ou il a vĂ©cu, ses plus grandes luttes contres la sĂ©grĂ©gation Le mouvement des droits civiques aux États-Unis, historiquement datĂ© les annĂ©es 1950/60, se rĂ©fĂšre Ă  la lutte des Noirs amĂ©ricains pour obtenir la dĂ©sĂ©grĂ©gation et l'Ă©galitĂ© des droits dans la loi et dans les reste marquĂ© par marquĂ© par la figure symbolique de Martin Luther King et le discours qu'il prononce le 28 aoĂ»t 1963 I Have a Dream. Le mouvement est devenu, au-delĂ  des frontiĂšres amĂ©ricaines, une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence dans l'Ă©veil des consciences sur la question du racisme dans la sociĂ©tĂ©. Au travers de parcours d'artisans de la libertĂ© comme Martin Luther King, Nelson Mandela et Barack Obama, retour sur 50 ans de combat pour la justice... Une histoire amĂ©ricaine Aucun contenu pour les filtres sĂ©lectionnĂ©s La dĂ©sĂ©grĂ©gation au cƓur du mouvement Aucun contenu pour les filtres sĂ©lectionnĂ©s Les grands acteurs du mouvement Aucun contenu pour les filtres sĂ©lectionnĂ©s Les conquĂȘtes et l'hĂ©ritage Aucun contenu pour les filtres sĂ©lectionnĂ©s Droits civiques aux États-Unis rĂ©fĂ©rences bibliographiques Aucun contenu pour les filtres sĂ©lectionnĂ©s Nelson Mandela est nĂ© en 1918 dans le village de Mvezo en Afrique du Sud. À cette Ă©poque, les Noirs sont mis Ă  l'Ă©cart de la sociĂ©tĂ©. Les Blancs veulent dĂ©velopper le pays pour eux seuls. Nelson Mandela, l’enfant noir, va mettre fin au rĂ©gime de sĂ©paration des noirs et des blancs. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1993 et meurt en a-t-il fait pour permettre aux Noirs d’Afrique du Sud d’avoir le mĂȘme statut que les Blancs ?Mandela devient le premier dans sa famille Ă  aller Ă  l’école. Il reçoit une Ă©ducation Ă  la fois africaine et europĂ©enne. Il ira ensuite dans la seule universitĂ© qui accepte les Noirs. Il dĂ©couvre l’ANC, un mouvement politique qui dĂ©fend les mĂȘmes idĂ©es que lui. Il en devient l’un des responsables. Ce mouvement non violent n’accepte pas l’apartheid. Cette politique qui divise socialement et gĂ©ographiquement les Noirs et les Blancs. En 1960, un massacre a lieu lors d’une manifestation. Il y a 69 morts, les policiers ont tirĂ© dans la foule. Mandela et des membres de l’ANC dĂ©cident de pratiquer des actions violentes, des sabotages contre des lieux qui sont des symboles de l’ 1962, Mandela est arrĂȘtĂ©. Il restera 27 ans en prison condamnĂ© aux travaux forcĂ©s. Il devient un modĂšle pour les autres dĂ©tenus et pour les personnes qui dĂ©noncent l’apartheid. Le monde entier est indignĂ© et fait pression sur l’Afrique du Sud,En 1990 il est 1991, le systĂšme raciste de l’apartheid est aboliEn 1994, Nelson Mandela est Ă©lu prĂ©sident de la Jacques AzamProducteur Milan Presse, France TĂ©lĂ©visionsAnnĂ©e de production 2014PubliĂ© le 01/12/14ModifiĂ© le 10/02/22Ce contenu est proposĂ© par Un homme qui a fait preuve d’une intuition extraordinaire dans la lutte pour la protection et la promotion des droits humains Nelson Mandela. La mort de cet homme est une perte, pour l’Afrique du Sud mais aussi pour toutes les personnes qui, aux quatre coins du monde, luttent pour la libertĂ©, la justice et la fin de la discrimination. L’engagement de Nelson Mandela en faveur des droits humains Ă©tait nourri par sa dĂ©termination sans faille Ă  Ă©liminer les inĂ©galitĂ©s raciales pendant l’apartheid puis par le rĂŽle essentiel qu’il a voulu jouer dans le combat contre le VIH/sida en Afrique du Sud. Son nom va rester gravĂ© dans l’histoire du continent africain et du monde. Le courage de ce dirigeant, qui refusait d’accepter l’injustice, a contribuĂ© Ă  changer le monde, Sa mort laisse un grand vide, pas seulement en Afrique du Sud mais sur toute la planĂšte. » Salil Shetty SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’Amnesty International La vie de Nelson Mandela, marquĂ©e par son combat politique et son esprit de sacrifice, reprĂ©sente un exemple pour des millions de personnes Ă  travers le globe. Sa capacitĂ© Ă  rĂ©sister aux pressions, son courage et son intĂ©gritĂ©, ainsi que sa volontĂ© d’apaisement et de pardon au lieu de la vengeance et de la haine Ă©taient remarquables. C’était un homme vraiment exceptionnel », a racontĂ© Louis Blom-Cooper, qui a participĂ© Ă  la crĂ©ation d’Amnesty International au dĂ©but des annĂ©es 1960 et qui a Ă©tĂ© observateur lors du trĂšs long procĂšs de Nelson Mandela et d’autres dirigeants de la lutte anti-apartheid accusĂ©s de trahison et finalement acquittĂ©s en mars 1961. Vraiment, quand on se trouvait en face de lui et qu’on l’écoutait parler, on sentait qu’on Ă©tait en prĂ©sence d’une personne hors du commun qui deviendrait un jour un citoyen trĂšs important de l’Afrique du Sud. » Il avait un visage trĂšs sĂ©duisant et quand il vous parlait, vous aviez l’impression que la personne la plus importante Ă  ce moment-lĂ  c’était vous et non lui. » Durant les annĂ©es qui ont suivi ses cinq ans de prĂ©sidence, la dĂ©termination et le franc-parler dont a fait preuve Nelson Mandela dans son action de plaidoyer en faveur des millions de personnes vivant avec le VIH, en particulier dans l’Afrique subsaharienne y compris en Afrique du Sud, ont montrĂ© que sa passion pour la dĂ©fense de la dignitĂ© humaine, du droit Ă  l’égalitĂ© et de l’accĂšs Ă  la justice n’avait rien perdu de sa vigueur au fil du temps. À force d’insister sur le fait qu’il s’agissait de problĂšmes de droits humains il a aidĂ© Ă  faire en sorte que les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH continuent d’ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme une prĂ©occupation mondiale urgente. En novembre 2006, Amnesty International a dĂ©cernĂ© Ă  Nelson Mandela son prix Ambassadeur de la conscience afin de saluer l’action qu’il a menĂ©e pendant de nombreuses annĂ©es pour dĂ©noncer les atteintes aux droits humains commises non seulement en Afrique du Sud mais aussi dans le monde entier. Tout comme Amnesty International, je me suis battu pour dĂ©fendre la justice et les droits humains pendant de longues annĂ©es. Je me suis maintenant retirĂ© de la vie publique, mais tant que l’injustice et l’inĂ©galitĂ© perdureront, aucun d’entre nous ne pourra prendre de repos. Nous devons devenir plus forts encore. » Nelson Mandela Lors du prix Ambassadeur de la conscience Je continue ma lutte en faveur du respect des droits humains Ă  travers la Fondation Nelson Mandela, le Fonds d’aide Ă  l’enfance Nelson Mandela et la Fondation Mandela Rhodes. » Lors de ce mĂȘme Ă©vĂ©nement, l’organisation a remis Ă  Nelson Mandela et Ă  la Fondation Nelson Mandela cinq volumes de rapports et de documents de campagne publiĂ©s par Amnesty International entre les annĂ©es 1960 et 1994 au sujet des atteintes aux droits humains commises en Afrique du Sud. Quand il a reçu le prix Ambassadeur de la conscience, Nelson Mandela a gentiment rendu hommage Ă  l’apport d’Amnesty International dans le combat en faveur des droits humains. Nelson Mandela a Ă©tĂ© victime d’une Ă©norme injustice en Ă©tant jugĂ© et condamnĂ© sous un rĂ©gime d’apartheid fondĂ© sur le racisme et en Ă©tant privĂ© d’un procĂšs Ă©quitable. Tant que durera l’apartheid il ne pourra pas exister de structure qui puisse respecter les normes reconnues en matiĂšre de droits humains ou garantir leur respect. » Amnesty International – Rapport 1978 sur l’emprisonnement pour des motifs politiques en Afrique du Sud Nelson Mandela a Ă©tĂ© un prisonnier politique, dĂ©tenu aussi en raison de ses convictions. Cet homme avait compris que l’exclusion d’une partie de la population dĂ©truit le tissu social d’un pays en crĂ©ant un systĂšme politique fondĂ© sur l’inĂ©galitĂ©. Le mouvement mondial en faveur des droits humains lui doit beaucoup. Nous tous qui l’admirions devons poursuivre son combat. A propos de Nelson Mandela et Amnesty Quand il a reçu le prix Ambassadeur de la conscience, Nelson Mandela a gentiment rendu hommage Ă  l’apport d’Amnesty International dans le combat en faveur des droits humains, et ce malgrĂ© la dĂ©cision controversĂ©e prise par l’organisation dans ses jeunes annĂ©es de ne pas l’adopter en tant que prisonnier d’opinion» c’est-Ă -dire une personne emprisonnĂ©e uniquement parce qu’elle a exprimĂ© pacifiquement ses convictions. Cette dĂ©cision avait Ă©tĂ© prise en 1964 quand il avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ© Ă  l’issue du procĂšs de Rivonia pour des infractions liĂ©es Ă  la dĂ©cision de l’ANC de s’orienter vers la lutte armĂ©e contre le rĂ©gime de l’apartheid. Les membres d’Amnesty International ne pouvaient dĂšs lors pas faire campagne en faveur de sa libĂ©ration sans condition en tant que prisonnier non violent, comme ils l’avaient fait auparavant quand il avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  cinq ans d’emprisonnement pour avoir quittĂ© le pays sans autorisation et incité» Ă  la grĂšve. Ce choix est intervenu Ă  la suite d’un long dĂ©bat enflammĂ© au sein d’Amnesty International et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’époque a fait les commentaires suivants Quand un gouvernement fait preuve de mĂ©pris Ă  l’égard de l’état de droit et est insensible Ă  la persuasion pacifique, ceux qu’il a privĂ©s du plein respect des droits humains Ă©noncĂ©s dans la DĂ©claration des Nations unies, peuvent se sentir ou se retrouver dans une position oĂč le seul chemin vers la libertĂ© est celui de la violence. Ces personnes, qui ne peuvent pas ĂȘtre adoptĂ©es en tant que prisonniers d’opinion aux termes de la dĂ©finition d’Amnesty International, peuvent ĂȘtre, et sont souvent, l’objet de notre prĂ©occupation active pour des motifs humanitaires».

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